Préavis de rêve

Dans le brouillard matinal je m’installe
Sur cette banquette sale au cuir glacial 
Dans la buée qui envahit les vitres en pleurs  
Je dessine un cœur et soudain dans mes écouteurs 

Je lance un préavis de rêve… je vole…
Dans l’espace de l’amour… l’espace d’un baiser
Que je vole… que je te vole
Les yeux mi-clos au milieu de ces étrangers

Devant cet écran gris ou mon esprit divague 
Au gré des messages qui défilent par vagues
Le clavier que j’effleure, tous ces mots monotones, 
En fermant les yeux je vois ton image qui me sonne  

Je lance un préavis de rêve… je vole…
Dans l’espace de l’amour… l’espace d’un baiser  
Que je vole… que je te vole
Les yeux mi-clos au milieu de ces étrangers

Dans ce grand lit vide… où mes mains te cherchent,
Le satin des draps froids recouvre mes pensées sauvages, 
Tous ces trajets sans toi, ces journées… me consument 
Je baisse la lumière mais toujours cette flamme qui voyage…

Je lance un préavis de rêve… je vole…
Dans l’espace de l’amour… l’espace d’un baiser
Que je vole… que je te vole
Les yeux mi-clos au milieu de ces étrangers

Je lance un préavis de rêve… d’espace, 
D’enfants courant dans le jardin… l’espace d’un instant 
Que  je rêve… que je te supplie…
De partager l’espace d’une vie